Il existe diverses structures d’accompagnement à la création d’entreprise qui permettent de tester votre activité avant de vous lancer ou au commencement de votre activité. Couveuse, Coopérative d’activité et d’emploi (CAE), Portage salarial, Incubateur, Accélérateur ou Pépinière d’entreprises… On les confond souvent, pourtant chaque système a une vocation différente ! 

Pourquoi tester son activité ?

Vous percevez peut-être l’entrepreneuriat comme quelque chose de risqué. Être entrepreneur implique d’avoir plusieurs casquettes , il faut analyser, savoir vendre, se créer un réseau, comprendre la comptabilité, etc… En plus de cela, on investit  parfois toutes nos économies dans notre projet et on ne sait pas toujours que l’accompagnement peut être une belle économie et une manière de monter en compétences tout en faisant évoluer son projet. 

Les avantages en bref :

  • Économiser temps, argent et énergie dès le démarrage (comptabilité, gestion, bureaux…).
  • Elaborer son business plan, son étude de marché, sa stratégie marketing
  • Financer son projet
  • Apprendre la gestion d’une entreprise
  • Avoir un coaching personnalisé
  • Être rassuré.e

 

À chaque situation, une structure adaptée !

BON A SAVOIR : Il existe également des dispositifs d’accompagnements spécifiques à certains secteurs comme l’Economie Sociale et Solidaire, la Culture, l’Agriculture et même la Restauration ! Ces structures spécialisées sont à même de vous accompagner dans le développement de votre projet et de vous apporter l’expertise nécessaire avec des outils adaptés et une solide connaissance de son environnement.
Plus d’infos ici.

 

En savoir plus sur l’accompagnement à la création d’entreprise

La couveuse

Vous êtes demandeur d’emploi, bénéficiaire d’un minima social (RSA, ASS…) ou bien salarié à temps partiel ? La couveuse vous conviendra !

En effet, elle vous permet de tester votre activité sans même vous immatriculer.
En plus clair, la couveuse vous prête son numéro de SIRET afin de deviser, facturer, tester votre produit ou service, et générer du chiffre d’affaires. Comme vous n’êtes pas encore immatriculé.e,  vous continuez à percevoir vos prestations sociales tout en apprenant à entreprendre.
La couveuse s’occupe de l’administratif et de la comptabilité. Pendant ce temps, vous vous formez, vous serez ainsi en capacité de tout gérer à votre sortie de couveuse !
La durée d’accompagnement maximale au sein d’une couveuse est de 3 ans. Lors de cette période,  vous bénéficiez d’un contrat CAPE (Contrait d’Aide au Projet d’Entreprise) qui peut être rompu à tout moment par vos soins.

La couveuse c’est aussi se créer un réseau, assister à des ateliers et bénéficier d’un coaching personnalisé. Vous pouvez également profiter de l’espace de coworking de votre couveuse dans lequel vous retrouverez des entrepreneurs comme vous, c’est un soutien supplémentaire. 

Quelques restrictions: 

  • En couveuse vous ne pouvez pas signer de bail commercial.
  • Les professions réglementées ne peuvent pas être hébergées.
  • Vous ne pouvez pas être en couveuse si vous avez un emploi à temps plein.

Les couveuses se rémunèrent en moyenne à hauteur de 10% de votre chiffre d’affaire. 

Vous retrouverez ici les couveuses de la Région Sud, vous pouvez également vous tourner vers l’Union (nationale) des Couveuses d’Entreprises ou encore sur le site de la Région SUD PACA.

 

L’incubateur

L’incubateur est un système d’accompagnement à la création d’entreprise dédié aux projets plutôt innovants. Que vous soyez au stade de l’idée, avec un business plan en cours, ou bien sur le point de vous immatriculer, l’incubateur peut vous accompagner sur une courte durée (entre 6 mois et 1 an et demi).

Vous bénéficiez comme en couveuse de locaux, de coaching personnalisé, une aide au montage d’un business plan et d’une mise en réseau.

En incubateur, il n’est pas question d’hébergement juridique pour préparer votre immatriculation. L’incubateur n’a pas pour objectif de tester votre projet sur le marché réel mais plutôt de vous coacher dans le développement de votre projet innovant après immatriculation. 

La sélection se fait généralement sur dossier et entretien avec un coût variant de 150 à 500€/mois.

La Chambre de Commerce et de l’Industrie (CCI) de votre département peut vous indiquer les incubateurs qui vous conviendront le mieux.

 

L’accélérateur

L’accélérateur est un système d’accompagnement à la création d’entreprise qui intervient lorsque vous êtes déjà immatriculé. Comme son nom l’indique, il a vocation à faire accélérer votre développement économique. 

Pour entrer en accélérateur, votre immatriculation doit être récente (dans les 6 derniers mois) et votre activité innovante. Cet accompagnement est de courte durée : de quelques semaines à 6 mois maximum.

Encore une fois, vous bénéficierez d’un coaching et d’un réseau mais aussi du soutien financier d’investisseurs privés et de méthodes pour accroitre votre clientèle.

L’accélérateur peut très bien intervenir après un parcours en couveuse. Il est souvent gratuit mais prend une commission de 5% à 15% sur vos bénéfices.

Vous pouvez encore une fois vous tourner vers la CCI pour trouver l’accélérateur qui vous convient.

 

La pépinière

La pépinière est un bon moyen d’économiser des frais logistiques et de ne pas rester seul.e après votre immatriculation (l’entreprise doit être récente, immatriculée dans les 6 derniers mois). Ses avantages sont donc la mise à disposition de locaux pour domicilier votre entreprise et le réseautage avec d’autres entrepreneurs.

La pépinière propose généralement quelques formations collectives, sa durée d’accompagnement est d’en moyenne 2 ans et peut aller jusqu’à 5 ans.

Un dossier et un entretien vous permettront d’accéder à la pépinière de votre choix.

La location de locaux en pépinière coûte entre 150 et 500€/mois, elle peut proposer en plus un accompagnement payant plus poussé. Adressez-vous à votre CCI pour trouver une pépinière adaptée.

 

La coopérative d’activité et d’emploi (CAE)

En CAE vous êtes un « entrepreneur à l’essai ». La coopérative vous fait signer un contrat de salarié pendant la période test. Cela vous permet de tester votre activité sur le marché sans être immatriculé grâce au numéro de SIRET/SIREN de la coopérative dans laquelle vous êtes salarié.e. 

Pendant cette période d’hébergement allant de 6 à 18 mois, vous déléguez la comptabilité et les tâches administratives à la CAE pour vous consacrer à votre projet. Ce système est assez ressemblant à celui de la couveuse mais il est en réalité plutôt différent.

Tout d’abord votre activité doit déjà être considérée comme “viable”. La CAE n’a pas pour vocation à vous accompagner dans son développement et sa structuration, contrairement à l’accompagnement proposé par une couveuse. 

De plus, vous recevez un « salaire fixe » issu de la mise en commun de toutes les activités de la CAE ainsi qu’une part variable dépendant de votre chiffre d’affaires. En bref, la CAE va collecter les bénéfices des projets hébergés pour les redistribuer contrairement à la couveuse dans laquelle votre bénéfice dépendra seulement de votre chiffre d’affaires. La coopérative d’activité prélève également une contribution de 10% en moyenne sur votre chiffre d’affaires.

La CAE vous fait généralement signer un contrat CAPE comme en couveuse dans un premier temps. Si votre activité est rentable, vous signez un contrat d’entrepreneur salarié associé (CESA) qui est un contrat à durée indéterminée. Vous pouvez quitter la CAE à tout moment, comme en couveuse, pour vous immatriculer ou bien mettre fin à votre projet.

Les conditions sont assez similaire à celles de la couveuses : pas de travailleurs à temps plein, pas d’activités nécessitant un bail commercial, pas d’activités réglementées. La CAE représente une excellente  alternative à l’immatriculation en sortie de couveuse par exemple ! 

Pour trouver une CAE c’est par ici !

 

Le portage salarial

Le portage salarial est plutôt adapté aux métiers de services tels que : ressources humaines, marketing, communication, informatique, management, etc. 

Il permet d’exercer une activité indépendante avec les avantages du statut de salarié.

Cet accompagnement se fait en plusieurs étapes : 

  1. Trouver un client auquel vendre ses services.
  2. Choisir une entreprise de portage salarial, signer un contrat de travail (CDD, CDI). Vous devenez salarié porté.
  3. Votre employeur (entreprise de portage salarial) signe un contrat commercial avec le client que vous avez trouvé. 
  4. Vous effectuez votre mission et votre entreprise de portage facturera votre client.
  5. L’entreprise de portage vous verse chaque mois un salaire qui dépend de votre chiffre d’affaires (entre 45 et 60% de votre chiffre d’affaires hors taxe).

Les avantages sont donc de gérer votre activité, votre temps, votre lieu de travail et vos missions tout en gardant la protection sociale du statut de salarié (chômage, retraite, assurance maladie etc.). Par ailleurs vous bénéficiez de la gestion administrative prise en charge par l’entreprise de portage et d’un accompagnement au développement de votre activité.

Attention : 

  • Vous devez avoir un diplôme de niveau bac+2 ou une expérience d’au moins 3 ans dans votre domaine.
  • Vous devez trouver vos missions vous même, savoir négocier et gérer votre temps.
  • Vous ne pouvez pas exercer dans le domaine du service à la personne (garde d’enfants, aides à domicile etc…).
  • Vous ne pouvez pas être salarié.e porté.e si vous avez une profession libérale organisée en ordre (médecin, notaire, expert comptable etc…).

 

Nous espérons que cet article vous permettra d’y voir plus clair et de déterminer quel accompagnement à la création d’entreprise vous correspond le mieux ! N’hésitez pas à nous contacter pour plus de renseignements sur la couveuse d’entreprise ici.